Xmas mood de la part de Last Lizard
mercredi 23 décembre 2015
dimanche 29 novembre 2015
samedi 28 novembre 2015
samedi 21 novembre 2015
jeudi 5 novembre 2015
mercredi 28 octobre 2015
samedi 24 octobre 2015
mardi 20 octobre 2015
jeudi 3 septembre 2015
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ITW - Atelier Ciseaux
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Cette chose qui est moi a connu Rémi Lafitte, le fondateur d'Atelier Ciseaux quand je suis venu lui demander conseil pour commencer mon (simulacre de) label. C'était la meilleure personne vers qui se tourner pour ça.
Après 2 ans d'échanges j'ai voulu lui poser quelques questions. Atelier Ciseaux est un label qui est souvent sollicité pour l'exercice de l'interview, et c'est pas pour rien. Son identité particulière qui ressort à travers la diversité des sorties dénote d'un projet dont l'originalité semble représentative d'une façon de faire un label avec ses deux mains juste après la massification d'internet.
Rémi et Philippe l'autre moitié du label se sont confronté à ce tas de questions posées assez en vrac et de manière plus ou moins à côté de la plaque tournante du micro-onde. Ce sont ci-dessous leurs vaillantes réponses sur ce qu'est Atelier Ciseaux.
Atelier Ciseaux, interview juillet 2015/
http://atelierciseaux.com
Alors tout d’abord j’aimerai si tu le veux qu’on revienne sur cette partie de gestation du label, avant que tu ne te lances dedans. Le hardcore, qu’est-ce que ça a représenté pour toi et que ça continue de représenter ? Le skate, qu’est-ce que tu y as trouvé qui continue d’alimenter ta démarche ? La Drôme ? Se déplacer pour aller chercher la musique qu’on aime. La boîte aux lettres est-elle suffisante ou il faut un jour aller voir par soi-même ?
R. : Les fanzines, les distros, le "Fais le toi même", devenir acteur et pas uniquement spectateur. Voilà à quoi je résumerais le punk/ hardcore hors aspect musical. Découvrir ce mouvement m'a avant tout donné confiance en moi, m'a pas permis de me dire "Ok, si tu veux le faire, vas y !". Aujourd'hui, je m'intéresse beaucoup plus aux origines de ces courants qu'à leur actualité.
La skate a été ma première véritable passion, celle que j'ai vécu à 200 % jusqu'à la "mort" physique. Aujourd'hui, c'est devenu un sport comme un autre mais dans les années 90, quand je skatais, l' aspects social, voir marginal était beaucoup plus important. Trainer dans les rues avec les autres, s'approprier la ville, croiser, côtoyer d'autres "espèces humaines"... se sentir libre. J'avais cette impression d'appartenir à quelque chose d'unique ! Et puis il y avait toute une culture autour de la planche à roulette et particulièrement au niveau musical. Je me suis également beaucoup retrouvé la dedans.
La Drôme ! Dans ma ville, à l’exception d'un petit disquaire (qui a fermé assez rapidement), nous n’avions pas accès à grand chose. On s’échangeait des cassettes, on lisait des magazines comme Rocksound, Rage ou Hard Force et on se tapait souvent un paquet de bornes en mobylette le long de la voie rapide pour se rendre, le jour de la sortie d’un album, dans la ville voisine un peu plus grande. Le pire c’est que nous rentrions souvent bredouilles. On était motivé et c'est là où j'ai commencé comprendre l'importance que la musique aurait dans ma vie.
Je crois que chacun de ces "points" ont eu un rôle plus ou moins important dans la construction du label...
On a l’impression qu’AC est un label d’objet soignés, pourtant le message qui transpire de toute ces sorties mises bout à bout ne semble vraiment pas matériel ou matérialiste. Tu dis ne pas être attaché à un support en particulier et il en ressort que tu cherches à faire passer quelque chose d’un peu indescriptible, une manière de faire. Est-ce que tu as beaucoup réfléchi à une façon d’être accessible ou est-ce que c’est venu naturellement en fonction de tes précédents engagements ?
R. : Je n'ai jamais été un collectionneur acharné et j'ai clairement du mal à comprendre cette frénésie spéculative pour un bout de plastique ou de vinyle. Je suis très attaché à l'objet, j'ai grandi avec et j'ai envie de continuer à le défendre mais ce n'est, au final, "qu'un" support.
Ce que je veux dire, c'est que pour moi le plus important reste la manière dont tu sors ces disques. Ces derniers temps, j'ai l'impression que le fait de faire du vinyle ou de la cassette te procure une espèce de crédibilité indépendante mais le format n'est pas un discours, c'est juste le papier...
On tient absolument à ce que nos disques restent, au niveau du prix, accessibles à tous et si le vinyle ne nous le permettait plus alors on se tournerait vers d'autres formats. Ce serait triste mais ce n'est pas ce qui compte le plus.
Bien sûr, on adore et on tient également à avoir des pressages soignés mais en toute sincérité, ce n'est pas la première chose que j'aimerais qu'on retienne à propos du label. Pour moi, mener un projet comme AC c'est avant tout une question de passion et de sincérité. J'espère -en toute simplicité- que le label donnera envie à d'autres de se lancer. Peu importe qui tu es et/ ou d'où tu viens. A mes yeux, cela à beaucoup plus d'importance qu'une collection de vinyles aux artworks compliqués qui prend la poussière sur une étagère.
Pop comme populaire ?
R. : Pop comme pop-tarts...
Pourquoi est-ce que ce serait important d’éviter de favoriser l’élitisme (de prix ou qui se cache derrière une complexité artificielle) ?
P. Ce n’est pas une démarche consciente, c’est juste une réflexion de ce que nous sommes, quant à dire si c’est important, j’aurais tendance à dire qu’on s’en fout un peu, l’élitisme n’est pas intrinsèquement une mauvais chose (dans le sens où ça peut aller de pair avec une certaine exigence), c’est plus une posture qui ne nous correspond pas forcément. Je dirais qu’on ne cherche pas à donner une fausse image de nous-même pour paraitre ‘mieux’.
Les uniformes mentaux, le risque est toujours là de basculer dans le bas du front ou dans l’angle obtus de l’esprit. Comment Atelier Ciseaux a cherché à s’en défendre jusque-là et comment tu en es arrivé à prendre conscience de ce danger ?
R. Ce n'est pas un mécanisme d'(auto)défense, Atelier Ciseaux est en quelque sorte notre terrain vague où nous traînons par plaisir et envie. Nous avons la possibilité d'y faire ce que nous voulons, alors pourquoi s'en priver ?
Les décisions, le fonctionnement du label sont très spontanés. Le réel "danger" pour nous ce serait justement de suivre une quelconque ligne déjà tracée. Ce serait probablement ennuyeux et frustrant !
La seule chose que nous nous sommes imposés c'est de ne justement rien nous imposer. Nous sommes partis sans réel plan ni boussole, on connait le point de départ mais pas celui d'arrivée.
On nous parle souvent de la diversité de notre catalogue, c'est vrai qu'il y a une certaine ouverture mais c'est tout simplement parce qu'elle correspond à ce que nous écoutons.
Quelles nouvelles difficultés rencontres-tu ou rencontrez-vous avec le temps alors que l’Atelier va sur l'age de raison (note de l'éditeur : désolé) ?
R. : L'âge de raison ? On le célébrera quand on aura décidé de tout arrêter !
P. : L’âge de raison, ha ha, je crois qu’on est et qu’on restera un label adolescent, ce n’est pas quelque chose de prémédité, comme le disait Rémi on a un fonctionnement très spontané, le jour où l’on devra devenir ‘adulte’, où l’on perdra cette spontanéité, on arrêtera.
R. : Le vrai problème, ces derniers temps, c'est ce retour du vinyle dont on a tant parlé. C'est paradoxal car ce qui devrait nous aider est en fait en train de nous nuire considérablement. Les majors s'y re-mettent, tout le monde veut faire du vinyle. Les conséquences ? La saturation des usines, l’augmentation des prix, du minimum de copies et bien sur des délais. Aujourd'hui, certaines usines refusent même les pressages en dessous de 500 exemplaires ce qui n'était pas le cas l'année dernière.
Je pense que 2015 et 2016 vont être des années assez cruciales à ce niveau là ! Y a qu'à voir comment les prix de certains disques ont augmentés...
P. : Ça devient un problème majeur pour nous, et à terme ça pourrait nous amener à ne plus sortir de vinyle (ou à carrément arrêter) ou à favoriser d’autres formats (on sort déjà de plus en plus de tapes), essentiellement par manque de moyen.
R. : Et puis on arrive bientôt à un seuil de saturation mental... Tellement de nouvelles choses, d’informations tous les jours, à toute heure. Solliciter pour ceci ou cela, pour filer de la thune à des crowdfunding aux airs de téléthon...
Et puis au bout de -bientôt- 7 ans, il y a certains moments de doute, de fatigue, de frustrations ! J'imagine que c'est normal, nous ne sommes pas des robots...
Dans un monde où TOUT serait possible, comment est-ce que tu présenterais ou propagerais la musique d’Atelier Ciseaux si je te le demande comme ça maintenant ?
R. : Dans ce monde fantasmé où tout serait possible, on pourrait imaginer que la Poste n'existerait plus et qu'elle serait remplacée par un système de téléportation gratuite pour les objets.
Les frais de port sont devenus tellement exorbitants que cela en devient ridicule. C'est totalement fou de voir que ces frais sont presque aussi élevés que le prix de vente du disque...
Si tu pouvais imaginer faire autre chose que le label, tu as une idée de ce que tu ferais à la place (ndlr : désolé encore) ?
R. : Ca me rappelle de mauvais souvenirs dans le bureau de la conseillère du CIO !
Il y a quelques années, j'ai vu un très chouette documentaire qui m'a marqué. Au Kenya, un spécialiste des éléphants a créé un refuge pour éléphanteaux orphelins. "Leurs mères" de substitutions(des humains !) les aident à se préparer pour leur retour à la vie sauvage. Je pense souvent à ce doc en me disant que c'est quelque chose que j'aurais aimé faire...
Des disques ou des cassettes en particulier que tu as pu chercher à imiter, auxquels faire des clins d’œil ou qui t’ont guidés dans tes choix ?
R. : Je me souviens de la première fois où j'ai vu un disque de Minor Threat sur lequel il était écrit au back : "This record is 3,50 dollars post paid. Why paid more ?" Je me suis dit "Wow !", je ne connaissais pas très bien cet esprit DIY et j'ai commencé à m'y intéresser de plus près !
Il n'y pas de référence cachée ou de clin d'oeil chez AC mais je pense que cela reste une référence dans la démarche...
J’ai tilté [ndlr : rajouter gif de quelqu'un avec le cosmos qui lui passe à travers l'oeil] quand dans une interview*, tu disais qu’il y avait un côté archivage d’internet dans ta démarche. Pour au cas où internet s’effondrerai, avoir une trace après la disparition.
R. : Hum... je ne sais pas de quelle interview tu parles mais je ne pense pas avoir parlé d'"archivage d'internet"... ou alors je me suis mal exprimé !
Sortir des objets c'est également garder une trace d'un moment, des souvenirs, qu'ils soient personnels ou qu'ils appartiennent à la mémoire collective.
Je suis sans doute "old fashioned" mais pour moi internet sert à stocker, diffuser de la musique qui existe avant tout sur support physique. Et pas l'inverse même si cela arrive. Je ne sais pas si je suis très clair mais je suis plutôt dans cette logique.
Comme beaucoup, nous avons été contacté par la BNF pour y déposer nos disques. Je me sens un peu mal à l'aise face à cette démarche même si je la trouve intéressante et sans doute nécessaire. Il est peut-être un peu tôt, le label vit encore, on aura le temps de penser à ce qui s'est passé plus tard.
Est-ce qu’il y a des façons d’utiliser internet que tu regrettes, qui actuellement te gêne ou des façons que tu aimerais voir apparaître ?
R. : Ce qui me gène parfois avec internet c'est cette propagation des avis, ce besoin récurrent de donner son opinion sur tout et n'importe quoi, de prendre position en 3 minutes 42. Comme le disait si bien ce slogan pour les frites McCain : "C'est ceux qui en parlent le moins qui en mangent le plus".
Si Internet disparaissait, tu continuerais le label ?
R. : Tu devrais sérieusement penser à proposer ce scénario catastrophe à Hollywood, cela ferait une bonne "survivalism-story" ! C'est intéressant car je me suis souvent posé cette question et plus particulièrement récemment lorsque le label new-yorkais, OSR Tapes, a annoncé qu'il continuait son activité en se coupant du net. L'idée est "utopiquement" belle et surtout courageuse mais je ne nous vois pas adopter une attitude aussi radicale.
P. : On est bien trop dépendants d’internet pour se permettre ça, on peut critiquer certains aspects pas très reluisants d’internet, ça reste quand même un outil de communication et de diffusion assez incroyable.
R. : Internet est un outils indispensable pour des structures comme la nôtre. Bien sûr, il a ses côtés sombres mais il a permis de démocratiser certaines activités. Tant qu'on l'utilise à bon escient, je ne vois pas le problème. J'imagine aussi qu'il est plus simple de mener un label sans internet depuis Brooklyn que depuis le fin fond de la Drôme !
P. : Même depuis Montréal c’est tendu, tu as plus de ‘clients’ potentiels mais aussi surabondance de labels, c’est difficile de se détacher… Clairement, tu te rends compte que la grande majorité des labels de taille à peu près humaines sont hautement dépendants d’internet, l’alternative c’est de fonctionner localement - à Brooklyn ça peut fonctionner mais à Bourg-de-péage j’en doute fort.
R. : Pour répondre à ta question, je pense que nous continuerions coûte que coûte ou que tout du moins nous essayerions. Même si nous avons grandi dans un monde sans internet, ce serait quasi comme un nouveau départ...
Ce qui est certain par contre, c'est que le nombre de labels diminuerait considérablement et sans doute très rapidement.
Lenparrot, un français de nouveau, en quoi c’est différent ?
R. : Une couleur de cheveux chelou! Bien sûr, c'est plus "facile" pour se rencontrer, pour parler de vive voix qu'avec un groupe qui vit au fin fond des Appalaches. C'est peut-être, parfois, plus simple pour faire de la promo ici mais à part ça pas grand chose.
Aquoibonism ? Est-ce qu’on peut trouver de la force dans la lassitude ?
R. : A propos d'Aquoibonism, ce serait à Romain/ LENPARROT de te répondre...
De la force je ne sais pas mais cela peut être un élément déclencheur. A trop attendre, subir, on peut décider de changer les règles du jeu... mais il y a peut-être un confort difficile à quitter également dans cette lassitude !
Des endroits dans le monde qui te prennent des disques et que tu aimerais aller rencontrer.
R. : Lambersart dans le département 59 ! Pourquoi ? Parce que c'est tout simplement la dernière ville ou nous avons envoyé un disque...
Une commande improbable que vous avez reçu ?
R. : Il y a différentes sortes de commandes improbables... les "mignonnes", celles des parents ou de la famille d'un groupe. Les "rassurantes", celles qui proviennent d'un label ou d'un groupe beaucoup plus installé. Ce qui est rassurant ce n'est pas le fait de savoir que ce qu'on sort plait à un tel ou un tel mais plutôt que certains s'intéressent à ce qui se passent plus "bas". Et puis, il y a celles qui te déstabilisent comme lorsque l'adresse de livraison correspond à une chambre dans un hôpital psychiatrique...
Un disque que tu n’écoutes plus mais dont tu ne pourrais pas te séparer ?
R. : "Get a Grip" d'Aerosmith, le premier CD que j'ai acheté avec mon propre argent de poche. Un disque bourré de slows...
P. : "Closer" de Joy Division, parce que c’est la bande son de mon adolescence
Un disque auquel d’une manière ou d’une autre tu reviens toujours ?
R. :"Where you been" de Dinosaur JR ! Pour se souvenir d'où on vient sans savoir où on va !
P. : "20 Jazz Funk Greats" de Throbbing Gristle, j'ai un rapport d'attraction/répulsion assez étrange avec ce disque.
Un disque que tu ne peux écouter en faisant autre chose ?
R. : La première fois que j'écoute un disque que nous allons sortir !
C’est bon pour l’hygiène d’écouter de la musique dans la journée ?
R. : "Mangez/ écoutez au moins 5 vinyles et cassettes par jour"
Des artistes que tu ne désespères pas d’ajouter à ton catalogue.
R. Au tout début du label, j'avais noté quelques noms de groupes avec qui je voulais sortir un disque. Nous avons eu la chance d'en faire 2 ! C'était sans doute l'une des rares fois où nous avons "anticipé" quelque chose.
Aujourd'hui, on n'a pas vraiment d'attente, on aime découvrir, être surpris, ne pas trop savoir où on va !
Il y a cependant un groupe avec qui j'aimerai toujours sortir un disque : Grouper. Je lui ai déjà fait une déclaration dans Dazed and Confused et Impose Magazine. Il y a quelque chose de si fort, de si unique et touchant dans la musique de Liz Harris. C'est vrai que ce serait chouette de sortir un disque avec elle mais tant qu'elle continue à faire sa musique avec autant de passion, cela me va !
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* peut=être une extrapolation sur cette réponse dans une des interview hartzine où il est question de submersion de nouveautés par internet.
merci à Rémi et Philippe et bon vent à eux
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liens d'autres interviews & articles SITOGRAPHIE hahahôhô
http://www.hartzine.com/who-are-you-atelier-ciseaux/
http://www.hartzine.com/atelier-ciseaux/
http://www.sourdoreille.net/atelier-ciseaux-le-label-dartisans-attachants/
http://www.discordance.fr/atelier-ciseaux-67331
http://emission-electrophone.fr/tag/atelier-ciseaux/
http://emission-electrophone.fr/atelier-ciseaux-interview-et-mixtape/
http://puck-magazine.com/2012/05/atelier-ciseaux-beaucoup-plus-quun-label/
http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article6054
https://josephghosn.wordpress.com/2010/08/14/une-interview-datelier-ciseaux-une-future-perte-de-memoire-collective/
https://soundcloud.com/piiaf-officiel/marie-la-nuit-atelier-ciseaux
dimanche 3 mai 2015
Laissez vous emportez par ces morceaux de Dariush Dolat-Shahi, compositeur iranien de musique électronique. Exquise rencontre des mondes entre recherche sonore éléctro-accoustique et riche tradition iranienne, ça vaut vraiment le coup. Trouvez ensuite une conversation glanée sur l'interréseau, l'album est sorti dans la série Folkways en 1985 :
"From a Conversation with Dariush Dolat-shahi
Dariush Dolat-shahi is an Iranian-American composer and instrumentalist on the tar, the traditional Persian lute. His compositions include electronic and instrumental music as well as music for traditional Persian instruments.
This text is based on conversations with Dariush Dolat-shahi that took place on December 8 and 19, 2005.
Musical education
I was born in Tehran in 1947. Although my father was interested in music, neither of my parents knew anything about it. My mom was interested in poetry and writing. For what reason I do not know, they put me in a musical academy when I was 10 years old. It took a while, but I gradually got into it and I now feel grateful that they did that. At the beginning, my father thought that he would put me there for a couple years to try and see what would happen. But, as it turned out, I was happy and he was happy, so I stayed there. There was no pressure for me to study anything other than music, even though many other parents wanted their children to study law or medicine. We had regular courses in music theory and harmony and everybody had to play piano. In addition to that, you have to play one or two Persian instruments and study both Western and Persian music history and theory. This was in the late 1950s. Persian classical music was considered to be the main music. Even popular music was greatly influenced by traditional Persian music.
I went to study at Tehran Conservatory. This was at the time of the first of the Persepolis Festivals, which started in 1967, something with which the Conservatory was involved. In those first years at the Conservatory, the teaching quality and training in Western music was very high. There were a number of teachers from the West. But in 1975-1976, people who knew better began to return to their original countries, knowing that the coming political conflicts were beginning to happen. Then the revolution came and that was the end of the whole thing.
I graduated from college in 1968. I then joined to the music department of the Army, where I conducted the band. Then I got a scholarship from the Amsterdam Conservatory of Music. I left for Amsterdam in 1970.
First work in electronic music
My first exposure to electronic music came when I was a student in Holland. In Iran, I had been part of a group of four people who used to get together and listen to music by Schoenberg, Berg, Ligeti ... but not specific electronic compositions. If I had heard any electronic music before being in Holland, I don't remember that it had any significance to me. But before I moved to Holland, I created my first piece for tape and string quartet or chamber string ensemble, which was kind of an introduction to electronic music for me. I had a Groendig, a small, heavy, 50-pound German tape recorder. I recorded on one channel and then played it back while recording on the other. It was really a test with sounds, but not a real composition.
Festval of Arts in Persepolis / Shiraz
Starting in 1967, the Iranian government television network created an annual arts festival. They sponsored all of the commissions and festivals. It was basically the queen's idea, the shah's wife, an architect who had studied in France. She was the major force behind these annual festivals. The queen used to regularly come to the festival and formally open it. I also remember that all government officers had to buy modern art. The annual festivals were a major source of information for us about what was happening musically outside Iran. Works were commissioned from Karlheinz Stockhausen, John Cage, and Iannis Xenakis, and choreographers Maurice Bejart and Merce Cunningham. There were a lot of pieces for live orchestra and tape. Every year, I waited for the event to happen. I received my own first commission when I was nineteen years old. One of my works was played at the 1976 festival, a year before the festivals ended.
Study abroad towards a proposed Iranian studio
The government sent me on a very specific mission to learn electronic music. They gave me a scholarship to go to Columbia. I was supposed to do my studies and finish my degree and work at a newly proposed arts center. They were planning to open a very large electronic music center at the television station in Tehran, in which they wanted me to play a role that was never clearly defined. The idea for this studio had a lot of support, since a lot of electronic music was performed at the festivals. They wanted to have a major center of their own. I knew that composer and architect Iannis Xenakis had been invited two times to the Shiraz Festival and that he was asked to draft plans.
I studied composition at the Conservatory with Ton de Leeuw. But I studied electronic music with Gottfried Michael Koenig at the Institute of Sonology in Utrecht. Studying in Utrecht wasn't what I expected. I thought that I would immediately begin composing. But you first had to study acoustics, which didn't interest me. I don't have a scientific mind. Eventually when we finally began working with sound, I became more interested. I was there nearly four years.
In 1974, I returned to Tehran. I felt the need, though, to continue my education, since I didn't think that I had I learned enough. And so I contacted Columbia University, where I was interested in studying. I knew some of the works by Milton Babbitt and Vladimir Ussachevsky. I asked the Iranian government to give me another scholarship and they did. While I waited nine months for my scholarship to be approved, I taught composition at Tehran University. The political situation was growing difficult. Islamic political demonstrations started in 1975 and 1976, especially at Tehran University. However, no one could have predicted the extent to which this would go. Things were beginning to percolate before I left.
New York and Columbia-Princeton
First, when I arrived in 1975, I studied with Dr. Hubert S. Howe, Jr., at Queens College. He was the director of the electronic music studio. I first met him at a concert in Amsterdam. I didn't know who he was. I told him that I was planning to come to the United States. He told me that if I ever came, call him. Queens College was a helpful experience. I studied with him for about nine months. I was doing practices and exercises, small pieces. Being there was very much the opposite of Utrecht. There were a lot of keyboards on which you could just sit down and play music.
I began my studies at the Columbia-Princeton Electronic Music Center in 1976. At Columbia, there was a wide range people in terms of personalities and teaching approaches. I composed my first really solid piece there in 1976. I had a commission from the festival in Iran, a work for chamber string orchestra and electronics, and I did the electronic tape at Columbia. Every year we had a three-day group of electronic music concerts at Columbia. I usually had a piece performed. In addition to that, there were concerts organized by other organizations and played at different places in New York City.
My most important teachers at Columbia were Vladimir Ussachevsky and Mario Davidovsky. Also Alice Shields and Pril Smiley. Ussachevsky was such a great man. He had so much energy and such a great mind. I really enjoyed him as my teacher and friend. I went to his place in Vermont on a few occasions. And also his wife was such a gentle soul and they were a nice couple. He was a very intellectual, charming and warm with a very deep sense of things. I had a very good spiritual connection with him. I understood him and he understood me. We had a good conversation every time. I enjoyed his presence. I think that I studied composition with Davidovsky. He was very critical and very intellectual. Everything had another layer behind it when you talked with him. Alice Shields and Pril Smiley were also wonderful people. I had an especially wonderful understanding with Alice. She was a good composer and always available to answer any questions.
Also important to me was BŸlent Arel, after he left Columbia and was at SUNY Stony Brook. Arel was a very interesting man. Every time he gave you advice, he would jokingly ask for a dollar. He was constantly making jokes. He was a handy man, experimenting with sounds and letting you do it yourself.
The year before the revolution, the television network commissioned Ussachevsky and he was supposed to go over there. He was supposed to write something for electronics and chamber orchestra. But a few months before his scheduled departure, the Shah left the country. The commission had been paid in part. They had also invited the chairman of the Columbia University music department, Chou Wen-Chung, to visit Iran and we went together. It was in the late 1970s, I'm not sure which year. He stayed for a week or so. Among the things they spoke about was a plan to create a division within the Columbia University art department for Persian studies, art of the past and present. They also spoke about establishing studies related to modern music and electronic music. They were going to get major funding from the Iranian government.
I finished my Ph.D in 1981. I continued to use the studio for a few years. I just asked Ussachevksy if I could use it and he said yes. I was mostly going there at 10 pm and working all night. I don't know if I asked Davidovsky. I wonder if Arel was still there. I also used the studio at SUNY at Stony Brook. My connection with Stony Brook was through BŸlent Arel, who directed their electronic music studio. Stony Brook invited me to play some of my electronic music at school concerts. I was giving concerts at Carnegie Hall and lectures on Persian music and also working as art director at Galaxy Music, doing art work for album covers. I had a more informal art background, but I took courses in graphic art. I had always done collages and small paintings at home. I still do. I left New York in 1987. I contacted Ussachevsky and talked to him a few years before he died. I read about his death in the New York Times. I lost track of Arel. When I moved to Portland, I lost most of my connections in New York.
After the Iranian revolution
One reason that I got professionally involved in art was that at the beginning of the Islamic revolution in Iran, my scholarship was cut off by the new government. It put me in a financially unstable situation. All of my dreams were all ruined, so I decided to learn more about art and I took some courses. That told me what kind of government it was going to be. My family gradually left and now there is no one there.
I am in touch with some of my old musician and poet friends in Iran. It seems that they have adapted to the new conditions. Those who did only traditional music had no option but to stay. Somehow they have learned to do their own things and the government doesn't interfere. The government tried to close the music school, but they decided to keep it open and separate men from women. It's a very dark place. Ironically, because of that, music actually became more popular and everybody learned to play an instrument. Lots of small private schools opened and everybody now plays an instrument. Their policies had a reverse effect.
His current life and musical aesthetics
After moving to the West Coast, I taught composition at the University of Portland and at a few other universities and colleges, for a few years. Now, 70% of my time is devoted to composing and 30% is performing or recording. I have also written a few pieces for orchestra, especially for dance. I haven't had many live performances of my compositions. I don't know if orchestras want to invest much money in an unknown composer. I am still doing electronic music, now with computer. I have two keyboards, including my Kurzweil K2500, and Digital Performer. I'm pretty busy with that. I've been working recently on another dance piece.
My performances of music for tar and setar are a combination of traditional and contemporary. I wouldn't call it classical Persian music. My recent performances are more influenced by not only Western, but many different types of music, from Indian, jazz, Latin ... My performances don't even sound Persian now. But this eclectic approach is not new for me. Back in 1981, after I graduated from Columbia, I composed a series of works for tar, setar and electronics. While the instrumental pieces that I did at that point remained in line with the abstract, serial Columbia style, the electronic music equipment allowed me to express another part of myself. Working mostly on my own, I became involved in a more expressionist style. I let it out."
voici aussi un article de the Drone :
http://www.the-drone.com/magazine/dariush-dolat-shahi-electronic-music-tar-and-sehtar/
mardi 21 avril 2015
dimanche 19 avril 2015
vendredi 9 janvier 2015
mardi 6 janvier 2015
dimanche 4 janvier 2015
Pleins d'albums nous ont pris en 2014 et on en attends plein en 2015, quoique on est content de digérer déjà ce qu'on a.
Bermudaa - Knick Knack
sacré albums, sacré morceaux entremêlés ensemble pour donner un très bel artefact à conserver précieusement. une base intéressante qu'on a envie de continuer à voir évoluer.
à noter autrement une cassette en split avec les héros d'Avventur sur laquelle on trouve le morceau Empty Basket sur le syndrome de la wantlist, du panier, de la fomo dans une ambiance flottante tropicale pleine d'espoir et de vide purifiant
De belles tournées
Amen Dunes - Love
L'album de 2014 pour moi, certes très masculin comme son, mais une vrai cure à écouter. Il pourrait suffire à des bonhommes sachant contrôler leur faim et se maitriser pour produire un meilleur travail. Tout en sentant bon de façon stupéfiante.
voir aussi le LP Spoiler autoproduit au printemps plus experimental, allant tirer dans d'autres viscères et le EP Song to the Siren à paraître en Janvier
Lust For Youth - International
Dirty Beaches - Stateless
en 2015 on attend Night Musik chez MIND records et Last Lizard le début du prochain cycle Hungtaien
à suivre peut-être
Bermudaa - Knick Knack
sacré albums, sacré morceaux entremêlés ensemble pour donner un très bel artefact à conserver précieusement. une base intéressante qu'on a envie de continuer à voir évoluer.
à noter autrement une cassette en split avec les héros d'Avventur sur laquelle on trouve le morceau Empty Basket sur le syndrome de la wantlist, du panier, de la fomo dans une ambiance flottante tropicale pleine d'espoir et de vide purifiant
De belles tournées
Amen Dunes - Love
L'album de 2014 pour moi, certes très masculin comme son, mais une vrai cure à écouter. Il pourrait suffire à des bonhommes sachant contrôler leur faim et se maitriser pour produire un meilleur travail. Tout en sentant bon de façon stupéfiante.
voir aussi le LP Spoiler autoproduit au printemps plus experimental, allant tirer dans d'autres viscères et le EP Song to the Siren à paraître en Janvier
Lust For Youth - International
Dirty Beaches - Stateless
en 2015 on attend Night Musik chez MIND records et Last Lizard le début du prochain cycle Hungtaien
à suivre peut-être
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