C'est sans prétentions que Cristian Subira semble sculpter des morceaux de rêves sonores et immergés en tant que Quanta ou Summer Recreation Camp. Basé à Barcelone, il organise des concerts, enregistre et édite des cassettes.
Il anime également une émission sur Dublab, la radio angeline à but non-lucratif qui sent l'éther. Nous l'avons interrogé à coup de triples questions de la mort pour en savoir un peu plus :

Comment est-ce que ta musique et ton intérêt et activité pour la musique s'est développé jusqu'à maintenant ? Quels sont tes projets et aliases ?  Trouve-tu qu'il est nécessaire d'utiliser beaucoup de noms différents ?

Mes aventures musicales ont commencées à l'université il y a 11 ans, presque comme une blague. Depuis, j'ai eu plusieurs projets qui ont été tous un peu éphémères, mais éclectiques. Ai eu la chance d'explorer des genres tels que la noise, la no-wave, le lo-fi et le rock psychédélique, ou les rythmes exotiques. Cela a été bien de jouer avec des amis musiciens plus expérimentés et talentueux car cela m'a aider à me développer et à apprendre plus. De cette période je pourrais nommer Dead Man on Campus, Coconot, Espanya ou Gargamel. Récemment je me suis plus focalisé sur le drone, l'ambient et la musique électronique soit en solo en tant que Summer Recreation Camp ou Quanta ou avec mon ami Simon Williams (alias Sunny Graves) en tant que Narwhal.
Je suis quelqu'un de très dispersé alors donner un nom à chaque projet m'aide à être plus concentré et pertinent. Cela ne marche pas toujours,mais j'essaye.

Comment utilises-tu Barcelone ? Qu'est-ce que tu trouves sympa chez les gens et dans la ville ? Quelles sont les difficultés que tu peux rencontrer ?

Quand on commencé à jouer dans des salles il y a 10 ans, tout était beaucoup plus facile. Les choses bougeaient, et même des dudes complètement amateurs comme nous pouvaient trouver un espace pour se produire et des groupes d'autres horizons avec qui partager l'affiche. C'était stimulant, beaucoup d'interaction, une belle synergie. Nous avons organisé des concerts, aussi pour des groupes étrangers en tournée. Depuis, je suppose que la façon dont la ville s'est développé, plus occupée à créer une marque et à être un bon endroit pour que les touristes dépensent leur argent, à complétement affecté la façon dont les gens s'intéressent aux spectacles et à la culture. D'une manière générale bien-sûr. Là maintenant, je ne trouve pas que c'est un endroit à vivre très attrayant, sur ces critères.


Ton bandcamp fait état de sorties très limitées sur cassettes recyclées. Tu crois que ça vaut le coup de distribuer sa musique en physique alors qu'il y a des bandcamps, des soundclouds et toutes ces solutions ?

C'est une question que je me suis beaucoup posé ces dernières années, et je n'ai toujours pas trouvé une réponse claire. D'un côté je suis moi-même un collectionneurs de disques, alors pour moi c'est important que ces objets existent, avec leurs pochettes, le temps, la poussière qu'ils peuvent prendre, etc.
Mais encore plus important que ça, il y a la musique. J'ai des disques favoris en mp3, et ça me va très bien. Quand je sors ma musique, je pense à la taille du public que j'ai et à rester considéré. J'essaye d'être responsable avec l'environnement et de ne pas envoyer 500 cd à se faire presser qui ne se vendront jamais, ça n'aurait pas de sens.


 
J'ai un faible pour l'Unihemispheric Slow​-​Wave Sleep de Quanta. Tu décris ton son comme subaquatique, je pense que c'est très vrai et que ça se retrouve dans tes émissions de radios. Il y a t-il une texture ou une esthétique spécifique que tu as cherché longtemps ?

Je suis content que tu aimes cette cassette. En fait, mon son il est d'une certaine manière conditionné par mon environnement. J'ai un équipement pas cher alors mes trucs vont avoir un son basse fidelité, comme analogue. Je travaille avec certaines fréquences qui sont plus liée avec le subaquatique car elles n'ont pas de haute tonalité. Ajouter beaucoup de réverbération aide aussi le processus. En fait je suis content du son que j'obtiens mais cherche toujours d'autres manières de présenter mes chansons et mes compos.

Tu es sur quoi en ce moment ?

En ce moment je travaille sur de la nouvelle musique pour Summer Recreation Camp et Quanta. J'essaye une approche différente à la musique que j'ai fait ces dernières années sous ces deux alias.

Quelques albums Summer Recreation Camp


 
How has your music and interest and activity in music developped until now ? What are your projects and aliases, do you find it necessary use many different names ? 

My music adventures started in college 11 years ago, almost like a joke. Since then, a bunch of different projects that where quite ephemeral, but eclectic. Had the chance to explore genres such a noise, no-wave, lo-fi and psychedelic rock, or exotic rhythms. It's been great to play with more skilled and talented musician friends cause that has help me develop and learn more. From this period i could name Dead Man on Campus, Coconot, Espanya or Gargamel. Lately i've been more focused in drone, ambient and electronic music either solo as Summer Recreation Camp and Quanta, or with my buddie Simon Williams (aka Sunny Graves) as Narwhal.
Im a very disperse person so giving a name to each project lets me be more focus and accurate. Not always works, but i try.

How do you use Barcelona ? What do you find nice about the people and the city and what are some downsides ?
  When we started playing in venues 10 years go, everything was much more easy. Things where moving here, and even totally amateur dudes like us had a space to perform and bands from different backgrounds to share bill with. It was exciting, a lot of interaction, nice synergy. We organized gigs, also for foreign bands on tour. From then, i suppose the way the city has grown, more focused on creating a brand, and being a good place for tourist to spend their money, has totally affected the way people approach entertainment and culture. Generally speaking, of course. Right now, i don't find it a very appealing place to live, on those terms.

 
 Your bandcamp state releases of very limited runs on recycled cassettes. Do you think it is worth to physically distribute music on a wider level, since we have bandcamps, soundclouds and all those solutions ?

Its a question i've been making myself a lot this past years, and i still don't have a clear answer to it. On one side i'm a record collector myself, so for me its important that those objects exist, with their artwork, the time and dust in the sleeves, etc.
But also more important than that this there's music. I have favorite records in mp3, and i'm ok with that. When i put out my music out there i think about how much of an audience i have, and be consequent with it. Trying to be responsible with the environment not sending to make 500 cds which i will never sell, for example, cause makes no sense.

 

 I'm very fond of Quanta's Unihemispheric Slow​-​Wave Sleep. You described your sound as underwater, I think it is very accurate and that we can also hear that in your radio shows. Is there some texture or aesthetic you have been searching for sometime ?

 I'm glad you like that tape. Well, my sound its in a certain way conditioned by my equipment. I have a cheap equipment so my stuff usually goes to a lo-fi, analog sounding alike. Work with certain frequencies that are more related with underwater because their lack of high-pitch. Adding a lot of reverb also helps in the process.
Actually i'm happy with the sound i get but always searching for other ways to present my songs and jams.

What are you working on at the moment or what are any future projects ?

Right now im working in new music for Summer Recreation Camp and Quanta. Trying to give a different approach to the music i've been making this last years under this two monikers.