Ouah je viens de découvrir Gorgomancy de Chris Marker, je lis des articles de 2009 en me rendant compte que j'étais vivant à cette période et que je commençais à appréhender, peut-être mieux que jamais je ne le pourrais, le monde, l'extérieur, la et le politique. Que j'étais vivant et que beaucoup, pas toustes, de gens qui m'entourait alors le sont toujours. Qui voit encore la mer régulièrement ?

C'est tellement beau et riche, ça croise si joli-simplement mais sans jeter par dessus bord les complexités qui deviennent légères, vestiges vertiges, raffinement intemporel ahlala ahlala

Je pense aux photos, jpg, png, correspondances d'adresses mails disparues, gigaoctets de soulseek et textes perdus dans ce vol d'ordi de l'an dernier, à des photos de nos codes postaux qu'on avait écrit sur les murs. Perdu à jamais et à celle que je ferais qui seront hantés toujours de ce-qui-n'a-pas-eu-lieu-hanté-par-ce-qui-a-eu-lieu et que si c'est terrible, c'est réconfortant, l'oubli et la disparition de la surface le rends or d'atteinte, même par moi-même et c'est réconfortant.

Je me demande si y'a toujours ce tag sur l'ancienne poissonnerie de ste marie sur mer que je crois n'avoir jamais vu ouverte et qui semblait dessiner un personage vulpin amphibien canin fumant de ses narines, fumée qui se confondait avec sa nuque.

On se rappelle-se rends compte s'en être fait pour si peu quand l'étalement-temps viens démontrer que c'est toujours reparti.

Y'a un ronron qui endors, des automatismes annihile le temps, on se perd à connaître ce qui est trop, des obsolescences arborescentes dont il ne faut pas les fixer au risque d'être hypnotisé-e par leur inévitable démise.

L'atrium de Jean Mounès et des extases. Heureusement on s'en délivre et on peut toujours s'en délivrer pour toujours s'en délivrer pour toujours s'en.

Je sais jamais rien de si bien ne trouvera sa voie dans la réalité par moi et aussi, vent d'or, hommage à ce truc, c'est prodigieux. fait par les idées d'un octogénaire ça éclate la perception du temps. Créer un système comme ça, serait fou, des musées de nous-mêmes, de l'universel nouveau et non écrasant. Et ce serait démultiplier la multiplicité infinie de nos niches, toutes ses alvéoles pour faire des poumons infinis et infinitésimaux (au risque de faire courir après ce maudit maudissant SRAS - je préfère strass-), il faudrait un sacré communisme pour faire ça.

http://gorgomancy.net/